Le sport va chercher la peur pour la dominer, la fatigue pour en triompher, la difficulté pour la vaincre.

vendredi 16 novembre 2012

Footing avec la Team Lafuma

Il y a quelques semaines, j'ai reçu un mail me proposant de faire un test de chaussures LAFUMA et de venir courir avec Lionel TRIVEL, à Rochetaillée, dans la cadre la la préparation de la Saintélyon et de la reconnaissance de The ROCHE TRAIL qui aura lieu le 25 novembre.

Mais depuis dimanche dernier j'ai super mal au pied gauche. ça dur plusieurs jours, ça semble s’améliorer le mercredi.  J'avais des heures à récupérer, donc j'ai pu prendre ma journée, sans forcement arranger mes collègues et maintenant je ne suis même pas sur de pouvoir aller courir. Mais mercredi, je reçois un nouveau mail annonçant qu'il y aura  Antoine Guillon qui se joindra au groupe. J'ai adoré son compte rendu de la diagonale des fous, j'aurai bien aimé le rencontrer aussi.

Mercredi soir, je ne boite plus.... Jeudi ça semble mieux,  le protocole glaçage, strap et flector tissugel semble fonctionner... Je profite de ma journée pour faire des courses à St Etienne.  18H, il fait nuit ma motivation semble en prendre un coup. Mais je me dis "si tu n'y vas pas c'est sur tu vas le regretter".
J'arrive sur place, il y a pas mal de trailleurs. Je me retrouve à connaitre personne et me sent un peu isolé. Je suis pas très physionomiste mais il me semble apercevoir Lionel Trivel, puis Antoine Guillon.

J'aurai bien aimé tester des chaussures, mais en regardant les boites, il semble y avoir beaucoup de Speedtrail et je les ai déjà aux pieds. Je voulais tester la Moonrace, mais y semble pas y avoir ma taille. Donc je renonce.

Je discute avec une fille qui s’avère en faite être la femme de Lionel Trivel. Elle cours moins que son mari, mais essaie de si mettre et compte faire le 23km de The Rochetrail.

On part donc ensemble sur la sortie de 11km prévu  On papote un peu, Lionel Trivel est pas loin, le chemin monte. Puis Lionel  Trivel décide de rejoindre le devant du groupe  et hop on le voit disparaître rapidement dans une foulée légère et aérienne alors que moi j'aurai pu difficilement monter plus vite... il revient vers sa femme, Antoine Guillon est à coté, ça discute et plaisante. le groupe s’étire. La tête du groupe part pour un circuit plus long. Je me retrouve à coté d'Antoine Guillon, on discuterai un moment, du Grand Raid de La Reunion, de l'alimentation en course de l'hydratation, de la gestion de course.
       Le groupe s’étire de nouveau  on suit un chemin en balcon avec une superbe vue sur St Etienne. On arrive à une hameau, l'organisateur décide de diviser de nouveau le groupe... Je passe et il dit à son collègue "maintenant tu arrêtes tous ce qui arrivent et tu gères avec eu. Je me retrouve dernière du groupe l'organisateur me dit que je ferme la marche. Oui très bien mais moi je veux pas être dernière car le tueur il s'attaque toujours au dernier. Je retrouve quelques coureurs, le chemin monte et l'organisateur nous dit faut rattraper la tête du groupe on va accélérer un peu. Heureusement qu'il avait dit, on y va tranquille et que c’était pas une course, moi j'ai faim j'ai pas goûter  mais je crois que j'aurai du, ça commence à être dur et mon pied me fait un peu mal.
     Le groupe est rassemblé, et maintenant ça descend le rythme reste soutenue mais ça va je me suis calé derrière Antoine Guillon qui discute Raid de la Réunion avec un autre Raideur si j'ai bien compris. J’écoute les conseils et les anecdotes... Le parcours se finit par une jolie monotrace bien sympa sauf que ma frontale décide de plus tenir sur ma tête. En tout cas maintenant, j'ai envie de revenir pour savoir a quoi ça ressemble de jour.

A l'arrivée Antoine Guillon me dit qu'on a du faire pas loin de 500mD+, bien vu car en téléchargeant ma montre qui est plutôt pessimiste cette dernier m'annonce 420D+ pour 10.5km en 1h19 avec le pause de regroupement.

Apres ça un petit apéro pour reprendre des forces suivie d'un débat ouvert avec nos 2 ultra trailleurs. On aura appris plein de chose. Lionel Trivel, s’entraîne beaucoup sur tapis de course et hometrainer. Comme j'habite pas loin de chez lui j'ai même réussi à savoir ou il travaillait les cotes (faudrait que j'aille voir cette cote D+500 sur 2.5km). Pour Antoine Guillon, s'est VTT et Trail, aucun écart alimentaire (ça se voit on fait quasi le même poids) pas alcool, pas de charcuterie, pas de fromage, un pain au chocolat à l'arrivée du Grand Raid, et il a le droit à un gâteau au chocolat quand il fait un podium.

Finalement je regrette vraiment pas d'y être allé, j'ai passé une bonne soirée. Et puis y a pas de secret, leurs conseils se recroisent  avec les conseils de Maïlys lors de ces stages. Finalement y avait beaucoup de chose que je savais déjà... Et les anecdotes c'est toujours bien sympa...





lundi 12 novembre 2012

Bain de Boue dans l'Ain

Fin août,  lors d'un tour de vélo avec mon voisin, ce dernier me propose de participer au Triathl'ain, le 11 novembre, un raid multisport. Je lui dis ok pourquoi pas, très franchement je pensais que cette proposition aller tomber dans les oubliettes. Et en faite, non, quelques semaines plus tard il m'annonce qu'il allait nous inscrire. C'est à ce moment là, que je viens de me rendre compte que j'allais faire du canoë un 11 novembre!!! mais c'es trop tard on est inscrit.  En fait pour Fred c'est un gros défi car il y a à peine quelques mois, il subissait une grosse opération chirurgicale.  Il a pu reprendre rapidement le VTT mais pour la course à pied il est repartie de zéro il y a environ 6-8 semaines.

Au programme de la journée 20-25km de VTT, 5km de canoë sur la rivière l'Ain et 8km de trail. Mais suite aux grosses pluies de ces dernières jours, la rivière est en crue, les ruisseaux à traverser à gué son transformés en torrent. Donc au dernier moment tout le parcours est modifié  et fini la canoë sur la rivière ça sera sur un lac.

Le temps est couvert, mais la pluie a cessé, et la température est au environ de 10°. En attendant le départ je suis frigorifié.

Enfin 10h30, nous voilà parti dans la 3eme et dernière vague. Partir en VTT ça fait un peu peur, on est serré, y a du monde. J'ai pas le temps de dire à Fred "on part pas trop vite" que déjà je le vois plus... On est rapidement dans des chemins, et qui dit chemin dit terre, et qui dit terre dit boue. Les vélos chassent dans tout les sens. Les 5 premiers kilomètres sont plats, mais c'est dure de trouver sa place. J'essaie de suivre Fred mais il est toujours devant, le problème c'est que si je cherche à le rattraper j'ai peur de me cramer pour la suite. Donc je choisis d'aller à mon rythme, il finira bien par attendre. On attaque ensuite  les 10km vallonnés, dont les 5 premiers avec un profil plutôt montant. Les cotes sont assez régulières mais avec la boue ça devient beaucoup plus dur. Je suis bien en forme les jambes sont là je monte plutôt bien mais le problème c'est que c'est loin d’être le cas de tout le monde et beaucoup de monde pousse leur vélo. Avec la boue c'est très compliqué de doubler donc je fais comme tout le monde et pousse le vélo  les pieds glissent dans tout les sens et qu'est ce que c'est lourd un VTT mais je garde le rythme. Les chemins deviennent plus plat et plus descendant  je me fais bien plaisir mais aussi quelques belles frayeurs car toujours de la boue. Les vélos sont parfois incontrôlable, donc les écarts des vélos sont imprévisible. Quand je double j'ai toujours peur que le Vttiste glisse et me tombe dessus. Fred essaie de m'attendre, il a l'air bien et se fait plaisir, je l'entend parfois crier "Aurélie t'es là?" et je lui répond "Ouais". On passe une 1ere barrière, il m'attend et on repars ensemble. Je l'aperçois au loin. Une 2eme barrière  je suis concentrais et passe pas du même coté que les autres et je repars direct. Je suis toujours Fred juste devant... Oups en fait c'est pas lui... On attaque une mega descente plutôt raide pleine de boue impossible de rester sur le velo ça part dans tout les sens. Comme beaucoup je descend du vélo et je pousse en descente c'est un peu la loose. Je vois toujours pas de Fred devant, je l'appelle pas de réponse. Je me dis qu'il s'est peut être arrêté pour m'attendre et qu'on s'est pas vu... Je décide de continuer cette descente de la mort, il y a tellement de boue que la roue arrière ne tourne même plus. J'arrive enfin à remonter sur le vélo,  les vitesses ne passent plus, je peux que changer de plateaux et encore faut pas trop être pressé. Enfin de la route, on arrive à un carrefour et là, pas de Fred qui m'attend. Je commence vraiment à me poser des questions, je sais pas si je continue ou si j'attend. J'attend un peu et finalement en discutant avec des supportrices qui me disent qu'un homme n'aurait pas forcement la logique de m'attendre là, je décide de repartir, je leur donne mon numéro de dossard et mon prénom. Je enfourche mon vélo et j'entends les femmes crier " Fred t'es ou? dépêches toi! Aurélie est devant..." ... Je roule regarde chaque mecs arrêté pour être sur de pas le louper... Au loin un gros talus à passer et qui vois je en haut du talus? qui aide les vttetiste à passer les vélos?  le Fred... je crois que j'aurai pu le tuer mais je me suis retenue, j'avais besoin de lui pour le canoë. Le parcours VTT prend fin après encore quelques passages dans la boue, soit: 21km, en 1h53 et D+263m

La transition VTT course à pied se fait relativement vite, j'attrape 2 gels pendant que Fred change de chaussures et nous voilà repartie en courant. Les premiers centaines de mètres sont un peu dur mais rapidement je suis bien le gel doit en plus faire effet. Je sais que pour Fred ça va être plus dur. J'essaie de rester à proximité juste devant lui. J'ai un énorme cailloux dans ma chaussures ça me fait un mal de chien. J’espère que ce dernier va arriver à se caler dans un coin.  Le parcours est plat de chez plat j'ai pas l'habitude, y a pas trop de boue, il faut juste éviter des flaques. Trop classe, un passage à gué, c'est bien sympa en plus ça va laver mes chaussures trop bien. Effectivement mes chaussures sont propre et léger y a moins de boue à l’intérieur mais y a toujours l’énorme cailloux. Non je peux pas continuer comme ça. Je décide de m'arrêter. Et ben sans ce cailloux petit gravillon, j'ai l'impression d’être dans des pantoufles. Je retrouve Fred, je sens qu'il galère. Et là il me vient une idée, on récupéré un morceau de rubalise qui traînait au sol. Chacun une extrémité dans la main et je pars devant. Voilà comment improviser une "tire-minette" ou plutôt dans notre cas une "tire-mec"... je sais qu'il est dans le dur et moi je suis super bien, on a un bon rythme, j'essaie de l'encourager le mieux que je peux, à priori ça marche et il court au mental quand je lui demande si il veut qu'on ralentisse il me dit " non, t'as dit on lâche rien". Donc on continue, on se fait très peu doubler, on rattrape même des équipes... j'ai peur qu'il décroche  mais non il tient le coup... Enfin le lac après 8km en 51min.

Un gilet de sauvetage et un canoë et c'est reparti. Le canoë s'est pas mon truc avec mes bras en allumette ça me fait un peu peur. Mais Fred, lui a un passé de kayakiste. Donc là, on inverse les rôles. En plus sur un lac, si on pagaie pas, ben, on avance pas alors pas le choix. Finalement mes bras ont du prendre un peu de muscles avec tout la natation car j'ai pas eu trop mal. Par contre c'est mon épaule gauche qui me faisait mal, j'essaie de prendre sur moi, mais faillait parfois que je relâche mes bras. Très franchement j'avais l'impression que le canoë avançait plus vite quand je ne pagayais pas. Finalement à peine plus de 3km, on a doublais qu'une équipe mais on a pas perdu trop de temps grasse au super trajectoire de Fred.

Allez hop un gel chacun et c'est repartie, le démarrage est dur, je suis gelée, j'avais mis un cuissard court, mes cuisses sont gelées, je sens une douleur latente dans la cuisse gauche, ça m’inquiète un peu. Mais finalement, Je sais pas si c'est le gel, ou que le muscle s'est réchauffé mais, même plus mal et une pêche d'enfer. j'aurai pu partir comme une balle mais j'avais mon coéquipier alors j'ai sortie la rubalise qu'on avait failli oublier dans le canoë. Et le mini convoi est repartie... Je crois que pour lui, le gel n'a pas eu le même effet. On double quelques équipes  Une équipe mixte nous double, vu leur tenue c'est des traileurs. J'essaie de les suivre mais notre convoie a du mal .  Je reconnais l'arrivée. Allez Fred, 500m  avant de remonter sur le vélo. On arrive même à doubler, je ne sais pas comment, le couple de traileur.  Je crois que j’exagère qu'à peine en disant que pour Fred, son calvaire est fini. Soit un peu moins de 3km pour cette portion.

On enfourche les VTT et on repart comme des balles. moins d'un km pour atteindre l'arche. on double même un dernière équipe juste avant la ligne d'arrivée. On a fini en 3h39 et vu les conditions du VTT, je suis assez satisfaite de notre chrono, 17eme /32 équipes vétérans mixtes (ben oui vétéran ça met un coup au moral mais à priori en équipe c'est le plus vieux qui l'emporte) et 275eme/420.

Après ça j'ai tenté une bonne douche bien mérité vue notre état, on avait de la boue de partout. Douche collective dans un vieux gymnase avec une chaîne à tirer pour avoir un filet d'eau froid et si on lâchait la chaîne, l'eau s’arrêtait. C'était vraiment plus que sommaire, mais ça a permis d'enlever la 1ere couche de boue.


Et tout cas, un grand bravo à Fred. Pour le VTT et le canoë, je savais qu'il maîtrisait  mais pour le trail, il a fait un super exploit, il a rien lâché.
Et pour ma part ça était une belle revanche après le Capitotrail. Je me suis vraiment fait plaisir. Allez je lui pardonne de ne pas m'avoir trop attendu en VTT.








mercredi 31 octobre 2012

Capitotrail: 1er trail raté

 Mon premier trail après le grand trail de St Jacques... Je l'avais bien en tête depuis quelques temps... Mais j'ai attendu le dernier moment pour m'inscrire pour voir comme je récupérais.

Si je reviens une semaine avant, j'avais une super pèche. Le dimanche, j’enchaîne VTT & course à pied, super sensation, le lundi Course à pied & piscine, certes des petites sorties tranquillou mais ça passe nickel, mardi : piscine, le soir je suis bien fatigué, jeudi aprem' VTT une sortie pas trop longue mais je galère un peu, et le vendredi un demi entrainement de piscine avec de bonne sensation. En y réfléchissant,  maintenant,  je me dis que j'en ai peut être fait un peu trop... En plus la météo en rajoute une couche. Le jeudi on roule en short et T shirt et le samedi y neige...

Donc ce matin après un très mauvaise nuit, je constate que pour une fois météo ne sais pas trompé -5°, le temps est couvert il y a une peu de neige et beaucoup de vent. Les routes sont mauvaises et toute verglacé y à même des petites congères, on galère un peu pour nous rendre à St Julien Chapteuil.

Au départ, on nous annonce que le parcours est modifié, on ne passera pas par le sommet du Testavoyre 1416m car les conditions sont trop mauvaise. 9h et dès le départ,  j'arrive pas à trouver mon souffle, le vent froid me glace la gorge, j'ai du mal à trouver mon rythme.

Apres moins de 3km, ça bouchonne,  on attaque la 1ere montée dans un pierrier, on marche dans les pierres c'est une vrai patinoire. La grimpette se fini en monotrace, je commence déjà à souffrir même en marchant.... On redescend...

5eme kilomètre  2eme bosse, 200D+ sur 2,5km, on peut le dire je galère, j'ai pas de jambes, c'est horrible et pour la 1ere fois depuis que je cours je me demande si je vais arriver à finir, je décide de prendre direct un gel pour essayer de relancer la machine, et je m'isole avec ma musique, l'histoire d'éviter de m'apitoyer sur mon sort... la bosse est passé, c'est plat avant de redescendre sur Montusclat, le ravito... la musique et le gel font leurs effets je me laisse embarquer par la musique et prend un peu de plaisir.

Montusclat, kilomètre 10, et début de la 3eme est la plus longue des bosses 6km pour 300D+, on alterne passage raide et passage roulant... c'est dure j'arrive pas à relancer, mais jambes sont toujours pas là. Je double personne, quelques coureurs me doublent, je joue au yoyo avec 2 féminines j'arrive pas à les laisser, elles reviennent toujours... finalement c'est une erreur de parcours qui fait que je vais arriver à les laisser dernières moi...

J'essaye de manger et boire régulièrement,  mais l'eau est glacial, à chaque gorgée ça brûle le ventre, j'essaie de suivre de bon conseil en gardant un peu l'eau dans ma bouche avant de l'avaler. j'ai eu la bonne idée de glisser mon tuyau de camelback dans le gilet de mon sac à dos pour éviter qu'il gèle... ça burle, par moment la neige fouette le visage, et le vent de face m’empêche d'avancer... Et chose rare, un point de coté s'installe, l'histoire d'en rajouter une couche.

Kilometre 18, ravito de Raffy, dans le foyer de ski de fond, quel bonne idée, il y a du thé chaud, je revis, j'attrape un truc à grignoter et repart, je me retrouve complètement seule... Maintenant théoriquement, on descend. J'attaque la descente, un endroit magnifique par beau temps et une belle descente technique en monotrace comme je les aime (je la connaissait), la neige fait un peu perdre de son charme, mais ça glisse pas trop, donc enfin je prend un peu de plaisir mais ça ne dur pas trop...

Aller retour au sommet du Mont Rouge, c'est pas lon mais c'est bien raide, un rayon de soleil et je crois que c'est la seul fois que je profite un peu de la vue... quand je monte, je croise une fille qui redescend... Les descentes sont assez techniques et bien raides et parfois glissante, un élan de motivation me relance et je décide de partir à la chasse à la fille de devant... je lâche les watts dans la descente et là grosse douleur dans le mollet droit puis dans le mollet gauche... mais qu'est ce qui se passe, je ralentis ça passe, je lève la jambe un peu fort pour franchir un obstacle et la douleur revient... je crois que je viens de découvrir ce qu'est une vrai crampe. Du coup la chasse ne dur pas longtemps de toute manière dès que ça remonte un peu j'y arrive plus... Et quand ça descend par moment la crampe revient, punaise c'est que pourrait me faire jurer cette douleur quand elle arrive comme ça sans prévenir.

Allez courage, on vient de rejoindre le parcours du 11km, j'anticipe un peu avant, et sort un gel que je chauffe dans ma main pour pouvoir l'avaler, j'en peux plus de ces gels ils sont trop chiant à avaler et avec le froid c'est encore pire...Mais j’espère que ce dernier va faire des miracles et me permettre de finir en beauté... Ben en faite non, pas de miracle...  je m'accroche et rattrape qu'en même le mec de devant avec qui j'étais arrivée au ravito de Raffy. On finira ensemble en tentant une accélération sur la fin...

Je franchis la ligne d'arrivée en  3h51min40sec, disant aux bénévoles "vous m'avez fait souffrir". finalement la féminine de devant est arrivé 38sec avant moi. Je suis très déçu de mon chrono j’espérais mettre entre 3h15 et 3h30, certes avec des conditions "normales" de courses...  C'est la 1ere fois que je rate une course et que j'ai de si mauvaise sensation... ça devait bien arriver un jour.... j'ai même pas réussi à profiter du paysage.

Avec un peu de recule je me dis que j'ai peut être pris un peu trop assurance et je me suis un peu surestimé. J'aurai du qu'en même faire un peu de jus avant la course et zapper la sortie de VTT du jeudi. Et puis en vidant mon camel je me suis rendu compte que j'étais très loin d'avoir suffisamment bu, ce qui expliquerai les crampes et c'est pas comme si j'avais promené un bidon de boisson isotonique anti-crampes dans mon sac que j'ai quasi pas touché, j'avoue que j'avais prévu à la base comme bidon de secours si mon camel gelait. Et puis peut être que c'était aussi un jour sans, y parait que ça arrive des fois...



Au final:
9eme Senior/12
16eme Féminine/24
159eme au général/183

lien vers la trace GPS:http://connect.garmin.com/player/238000605
lien vers le site:http://www.chapteuil-sports-nature.com/
Les photos ne sont pas de moi elles sont prises sur le site de la course
























dimanche 23 septembre 2012

J'ai vaincu la bête du Gévaudan





Depuis le temps que j'attends cette date, le jour du départ du Grand Trail de St Jacques. Un tracé de 66Km au départ du Domaine du Sauvage en direction du Puy-En Velay avec pas moins de 1600m D+ et 2250m D-. Deux jours avant le départ, j'apprends que la distance sera plus proche des 70km.






RDV au Puy à 7h pour prendre la navette à destination du domaine du sauvage. Il fait très doux et le ciel et couvert. Sur la route le soleil pointe le bout de son nez, Une pause pipi, le bus se gare au bord de la route dans un lieu sans un arbre ou un buisson avec une magnifique vue sur la plateau. Etonnant aucun filles a fait pipi parcontre une belle brochette de mecs, ça valait une photo que j'ai pas prise.


Domaine du Sauvage
 Mais quand on arrive sur le lieu du départ 9h, la température est beaucoup plus fraîche et le brouillard s'accroche à la cime des sapins. Le domaine du sauvage porte bien son nom un énorme ensemble de bâtisse au milieu du plateau du Gévaudan loin de tout et sans réseau téléphonique. Pour patienter, on bénéficie d'un vestiaire réservé aux femmes, une petite salle d’accueil, avec du plancher au sol et des WC rien que pour nous par contre ça manque de chaises donc tout le monde est assis à même le sol. On discute avec un groupe de filles du club "theizé course nature" qui s’avérera être toutes des killeuses avec à la clé de super classement.

10h départ des relais juste le temps de voir Elisa avant son départ.
10h15 c'est à notre tour de partir. Je suis assez zen. Avec ma copine, on se souhaite une bonne course et le départ est lancé pour les 619 traileurs

Le sauvage-Sauges 19km 300D+/650D- 


Au départ, ça ne part pas trop vite. Mais finalement, comme on est sur un plateau et que c'est très roulant toute le monde accélère assez rapidement. J'ose jeter un coup d'oeil à ma montre 10-11km/h... c'est sur c'est un peu rapide pour moi... Mais je suis bien, je ne cherche pas à accélérer, ni trop ralentir, je garde à l'esprit que la route va être longue. Ma copine est déjà loin devant je la vois plus.Mon téléphone trouve du réseau et une horde de SMS arrive, merci pour les encouragement. Devant moi, je vois un homme V3 sortir d'un taillis je me demande ce qu'il fait? Il est aller faire pipi là dedans? mais non, en fait il avait perdu son bidon qui avait rouler. ça me fait rire alors je lance la conversation avec lui. Il me dit:" tout le monde va trop vite, ils font tous être cramer. Moi des que ça monte même si on peut courir, je marche. Faut s’économiser. fais comme moi et tu finiras..." Sur ses bons conseils je continue ma route. 

Tour de la Clauze

J'ai pas l'habitude de courir sur des chemins aussi roulant et de garder un rythme si régulier donc j'applique les conseils du V3. Plus loin je rencontre des hommes qui discutent de l'architecture des fermes altiligerienne, habitant moi même une ferme je m'incruste dans la conversation. et je fais donc la connaissance d'un triathlete Bearnais expatrié sur Lyon et son collègue Lyonnais. On fait un bout de route ensemble, puis se sépare... je continue donc seule ma route sur Sauges. Mes ischio tirent. Voilà le ravito.
Sauges








Je remplis vite ma poche d'eau, mauvaise surprise j'ai bu beaucoup moins que ce que je pensais, c'est pas bien. J'attrape un bout de banane et retrouve Elisa qui venait de passer le relais et qui me confirmait qu'elle avait trouvé la section très longue et trop roulante. Et me voilà reparti...




Sauges-St Privat d'Allier 21km 700D+/750D- (cumul 40km 1000D+/1400D-)

Monistrol d'Allier
c'est la portion redouté par beaucoup de coureurs mais bizarrement ça m’inquiétait pas plus que ça. Enfin ça va monter et on peut marcher et relancer dans les descentes avec des vrais descentes pas des faux plat. Dans la traversé de Saugues des gens dans leurs jardins nous encouragent. Une mamie nous souhaite bon courage et nous demande ou on va comme ça. Je lui répond au Puy. La tête qu'elle a fait, je suis pas sur qu'elle s'en soit encore remise.
Pont édifié par Gustave Eiffel







On quitte la "ville" et on monte. si on se retourne on a une belle vue sur le plateau du gévaudan. On traverse une route, acceuilli par un groupe de musique qui chante "ils descendent du sauvage en courant". J'arrive pas à relacher mes ishios ils sont hyper tenu j'essaie de ne pas y penser et me dire que ce n'est rien la douleur musculaire n'est pas grave, il faut faire abstraction mais c'est plus facile à dire qu'à faire. Ravito du Vernet, j'en profite pour m’étirer, je tombe sur la fille que j'avais rencontré au Bessat y a 15 jours, sa tendinite la fait souffrir elle pense qu'elle va pas pouvoir finir et envisage d'abandonner. Je ne remplie pas ma poche d'eau et repart. 
Chapelle de la Madeleine

Chapelle de Rochegude
St Privat d'Allier
























Enfin de la vrai descente, j'arrive à basculer mon effort sur les quadris, mes ischio se relâchent et j'avoue que moi aussi. je me fait plaisir dans cette descente sur la gorge. Le soleil est revenu et la chaleur aussi. On franchit l'Allier, sur un pont édifié par Gustave Effeil et on attaque la montée. J'ai les quadris en feu suite à la descente alors je suis contente de remonter car on va marcher. On quitte la route pour prendre une monotrace et à cette endroit une ambulance et un peu plus haut les secouristes accompagnent un homme qui semble pas bien du tout. 



Mon arrivée au ravito de St Privat avec N°27 derrier
J'avais pour consigne de pas me cramer dans la montée. Je prend mon rythme je suis bien, je monte, il fait très chaud, le soleil tape, j'avais reçu un sms de Maï qui me dit de pas oublier de boire alors je bois. Les gens tombent comme des mouches. Entre ceux qui vomissent, ce qui sont assis sur un pierre en se demandant ce qu'ils font là et ceux qu'on plus d'eau. Et moi je monte tranquille et je double, je suis bien. J'arrive à la chapelle de Rochegude c'est le 1ere palier de la montée... Les coureurs se ruent sur les fontaine. Le ravito ne doit plus être très loin... à quoi on m'annonce 3km. 



Je commence à discuter avec un mec, qui m'explique qu'il s'est retrouvé avec un dossard "Elite" alors qu'il ne l'était pas du tout... Il porte le numéro 27.... On discute jusqu'au ravito de St Privat d'Allier. On rentre dans le village et direct je cherche des yeux le ravito et un bénévole nous dit c'est au château là haut à l'autre bout. On descend et hop un petit escalier pour remonter sur le château et j'entends crier "Allez Aurel'". c'est Cyril qui est là ça fait plaisir. Il s'occupe de ma poche d'eau, et de vider mes poubelles pendant que je mange un morceau. Je repart...

St Privat d'Allier-Le Puy En Velay 600D+/850D- (cumul 70km 1600D+/2250D-)

Il fait chaud. Je retrouve rapidement N°27, on discute de nouveaux. ça monte la dernière grosse montée. j'ai un coup de moins bien. Un leger mal de tête, alors je bois, je mange régulièrement. Il faut que j'arrive à penser à autre chose. Mais je focalise sur ce moins bien. N°27 est a coté on avance en silence. Je lui dit qu'il faut qu'on parle car j'ai une baisse de forme. Du coup, je finis la grimpette en l’écoutant me raconter les paysages du Xtrail de Courchevel et Trail des glaciers de la Vanoise. La montée est fini, il relance je me cale derrière lui et suis ses pas, on a un bon rythme, on double plein de gens un couple accroche notre train, le chemin est très souple et roulant. j'ai pas besoin de réfléchir, je suis... Le chemin remonte légèrement et là je décroche et marche, un sms arrive pour me rebooster... Apres une pause pipi, je mets la musique pour la 1ere fois et c'est partie, je passe en mode automatique. Je rejoint N°27, on arrivera ensemble au ravito de Bains.
Mon arrivée au Ravito de Bains avec N°27

Cyril et Elisa sont là, ça fait plaisir, j'ai rattrapé ma copine qui repart à mon arrivée. Cyril s'occupe de mon sac pendant que je mange un morceau. Je récupère une barre de chocolat  pour mon homme et repars. N°27 est lui aussi reparti, il reste 15km. J'ai remis ma musique et je repars sans réfléchir quand le chemin descend ça va mais des que c'est plat ça devient dur. A chaque pas je sens mes cuisses. Le béarnais me rattrape, il me double en me disant qu'il a perdu son collègue qui a abandonné et il continue sa route, il a l'air bien frais. Moi plus ça va plus je suis en mode automatique. Je cours uniquement parceque si je marche ça va être encore plus long pour arriver. Je rattrape N°27 qui marche, je lui propose de repartir avec moi, il me suit. Rapidement, je sens plus personne derrière moi,  je me retourne pas, j'ai pas la force et le courage, je cours y a plus que ça à faire. 
Mon téléphone sonne c'est Betta qui vient aux nouvelles, je suis dans le rouge donc je coupe court à la conversation, le dernier ravito n'est plus très loin.

Passage du coté des Chibottes

J’espérais retrouver ma copine au ravito pour qu'on finisse ensemble mais elle n'y est pas, les garçons non plus. Je bois un coca et repars,et juste après le virage Cyril est là il m'accompagne sur quelques mètres, il reste encore 8km. Une descente qui me semble interminable sur la route. je laisse filer mes jambes, je réfléchis plus, je veux en finir.  Je joue au yoyo avec des filles qui profitent d'une pause pipi pour me doubler. Un SMS de Nat me dit" que tout CAF est derriere moi" Je relance un peu.
Passage du coté des chibottes

Une chibotte




















On tourne à gauche pour reprendre un sentier. on remonte par une monotrace hyper technique aménagé avec des cordes pour les touristes car on est dans la "zone" des chibottes. c'est terrible, j'ai l'impression de tituber dans la caillasse, j'ai envie de m’arrêter de m’asseoir ou même de m'allonger dans l'herbe devant une chibotte. Oui comme le mec qui est allonge au bord du chemin avec un  bénévole qui lui sort des barres. Un message de MaÏ, me rappelle que je peux pas lâcher si prêt du but. je rejoint la route, il reste 4km je cours comme je peux et rattrape une fille, d’après ma montre je suis à 8km/h si je maintiens l'allure dans 30min je suis arrivée ça descend, nouvelle pause pipi, maintenant la fille est loin... 


La cathédrale du Puy 
3km et c'est à ce panneau qu'il se passe quelques choses. J'ai les larmes aux yeux, je sais que je vais finir, j'accélère, plus de douleur, plus de fatigue, je suis à fond, je traverse la ville sous les applaudissements des gens qui sont dans les rues. Les rues dans lesquels il y a une semaine, on faisait la fête en costumes médiévales. Il faut remonter la rue pavée qui rejoint la cathédrale, puis l'escalier.dernier gros effort mais sous les applaudissements des gens assis sur les marches ça passe presque tout seul. Je traverse l’hôtel Dieu et ça redescend jusqu'au rive de la Borne, le stade est plus très loin j'entends la sono.  l'arche est en vue j'arrive même à accélérer, Betta est là et m'encourage... il faut faire un quart de tour du stade... ça y est y est j'ai réussi, je suis allée au bout...en 9h17.  Mon objectif 1er, était bien sur de finir, j’espérais mettre entre 9-10h et arriver avant la nuit mais maintenant je peux le dire quelqu'un m'avait soumis l'idée que je pouvais passer sous les 9h alors c'est resté un objectif secret... Mais il y avait 4km de plus que prévu...

Je pense pas avoir fait trop d'erreur de gestion de course. J'ai bien mangé toute les 45min, j'ai essayé de boire régulièrement, j'aurai du peut être refaire un bidon de boisson isotonique à Bains car j'ai de nouveau eu du mal a assimiler l'eau à partir du moment ou j'ai eu fini le bidon.  Le parcours était majoritairement roulant et quand on a pas l'habitude c'est dur. Heureusement qu'il y avait la traversée des gorge de l'Allier. Les 20 derniers km ont été durs...

Ma copine est arrivée 4min avant moi. Lors de la lentilles party, j'ai retrouvé N°27, il a fini difficilement, à la limite de l’hypoglycémie, il a passé la ligne une demi heure après moi. Betta a fini le 47km avec un podium
J'ai fini :
5eme senior sur 18 finisheuses
16eme féminines sur 69 finisheuses et 78 partants
189eme au général sur 511 finisheuses et 619 partants



Voilà le lien de la trace GPS http://connect.garmin.com/activity/225822614


les photos de paysages et monuments ne sont pas de moi, j'ai sélectionné les clichés sur internet qui d'illustrent aux mieux ce que j'ai vu.


dimanche 9 septembre 2012

Trail du Bessat: la dernière mise au point

Après un été assez pauvre en compétition, le mois de septembre démarre  avec son lot de trail, triathlon et Raid en tous genre. Avec The gros objectif de l'année le 22 septembre il a fallut faire des choix. Je choisis donc le Trail du Bessat (22km D+1000m) à 15 jours du Grand Trail de St Jacques. Objectif : faire une sortie longue, se faire plaisir, se remettre un peu dans l'esprit compet' et repérer les dernières failles.

Réveil dimanche matin à 6h après une nuit horrible, réveillée toute les heures, la digestion du resto de la veille est difficile. J'aurai pas du tant manger... Impossible d'avaler mon petit dej', j'ai sommeil et mal au ventre... Je me demande pourquoi je ne suis pas resté couché... 7h je quitte la maison, le soleil se lève, une heure de route pour rejoindre le Bessat, les paysages sont superbes le moral remonte...

J'arrive assez tôt sur place, j'ai réussi à manger un morceau entre le retrait du dossard et le départ.

9h ça y est c'est partie, j'ai douté sur mon envie de courir jusqu'à la dernière minute mais une fois la course lancée, la motivation revient. On quitte rapidement la route pour prendre une chemin qui descendra pendant 6km. On part de 1200m pour descendre jusqu'à 830m. La 1ere partie est assez technique. Une douleur à la cuisse droite me fait ralentir; c'est la 1er fois que ça me fait ça quelques minutes après c'est la 2eme cuisse qui s'y met. Les quadris sont super douloureux, ça fait mal, punaise, peut etre que l’échauffement assise sur un banc au soleil n'était pas forcement l'idéal. je m’échauffe jamais d'habitude, mais c'est la 1er fois que j'attaque direct avec une descente comme ça.

 Arrivée en bas il faut remonter, une de ces montées, j'ai jamais vue ça, un truc de dingue, le Moucherotte du maratrail c'était du pipi de chat à coté. 2km pour prendre 360m D+ si mon calcul est bon ça fait du 18%, le tout sur un chemin plein de pierres qui roulent sous nos pieds. La douleur des quadris c'est atténué, je prends mon rythme de croisière et commence à doubler. Je double des filles croisées sur d'autre course, dont une qui m'avait mis un mega vent sur la dernière partie au trail du barrage de Grangent alors que je l'avais doublé dans la montée.


 Elle me dit "vivement que ça descende" je lui ai répondu que vue comme elle m'avait doublé sur le plat je préfère encore quand ça monte... Et je la double et continue ma grimpette qui devient heureusement plus roulante.

Crêt de la chèvre
 On sort de la forêt pour arriver sur une zone découverte, le paysage change complètement on court au milieu de myrtilles et de la bruyère en fleur. Les paysages font penser aux causes, on traverse même un troupeau de moutons. Le panorama est à couper le souffle. Le parcours nous fait passer part plusieurs crêts dont celui de la chèvre, ou avec un groupe, on a loupé une bifurque, heureusement juste de quelques mètres. Mais en faisant demi tour, de quasi dernière du groupe, je me suis retrouvé la 1ere et en prime j'ai doublé une fille dont je me rapproché de plus en plus depuis quelques temps.

Passage au crêt de la perdrix point culminant du parcours avec sa table d'orientation, il y a pleins de randonneurs qui nous encourage.

Maintenant c'est que de la descente. j'essaie d'avoir une foulée la plus économique possible sans pour autant perdre de temps...

Crêt de la Perdrix
 Mais je sais pas si ça marche bien je me fais doubler par 1 ou 2 mecs... la descente est longue et longe un route je suis seule depuis un moment. J'entends des pas derrière moi c'est la fille que j'avais doublé de façon peut conventionnelle, Juste retour des choses, mais c'est pas pour autant que je me laisse faire, je m'accroche, je suis à sa hauteur on est au coude à coude et le chemin remonte et là elle décroche. L'arrivée est proche, j'ai de plus en plus de mal à tenir l'allure, une douleur au pied droite me tiraille depuis un moment, je décide donc de prendre un gel pour finir... j'entend plus ses pas derrière moi, je veux pas me retourner, je suis concentré... On est au milieu des près, je vois l'arrivée au  loin... plus que quelques mètres et je franchis la ligne et elle arrivera 21secondes après moi... et 57secondes après arrivera la femme du trail de Grangent, les genoux tout en sang...
Vue du crêt de la Perdrix
Au final 2h47min49sec 4eme senior sur 5, 7eme féminines sur 17 et 110eme sur 150 au général. La 6eme féminines est arrivée 11min avant moi et la 1ere 42min avant moi, y a encore du boulot....

Vue du Crêt de la Perdrix
Conclusion, pour le grand trail de St Jacques il faut:
-que je change l'embout de mon camel qui il fuit ça fait brumisateur,
-que je résolve le problème de la douleur au pied droit,
-que je regarde si je trouve des gels watt car c'était pas mal, le gout est quelconque par contre il est super fluide donc s'avale très facilement
-et dernier point dont malheureusement je peux plus rien faire... normalement vue le profil de la course il faudrait que je soit plus à l'aise en descente et sur le roulant, alors que finalement le seul moment ou je double c'est dans les montées....

lien vers le parcours: http://connect.garmin.com/player/220644478

Les photos sont pas de moi, mais elle illustrent très bien les paysages que j'ai vu












dimanche 5 août 2012

Bouffe, Sport et Rigolade à Lans En Vercors

Le 11 juillet, la veille du stage multisport de Maïlys:
 Je l'attendais ce stage surtout que ça sera surement mes seules vacances hors de la Haute-Loire pour cet été.... En plus c'est à Lans En Vercors, là ou j'ai couru le Maratrail début juin, et le Vercors c'est trop beau... Et je vais retrouver plein de copines:
-Aurelie avec qui j'ai couru le Maratrail et qui arrivera ce soir même pour dormir à la maison
-Elisa qui habite pas très loin mais on se voit trop rarement
-Mélanie avec qui j'ai appris le skating à Meaudre lors de la Winter Academy
-Sophie avec qui notre rencontre avait pas pu se faire comme prévu lors du Lyon Urbain Trail
-Et bien sur Maïlys, mon maître Yoda du trail
Et je compte bien m'en faire des nouvelles, de copines

Minuit, je résiste pour pas m'endormir sur le canapé devant la TV, enfin mon portable sonne. C'est Aurélie qui arrive....
Après une visite expéditive des lieux, on va vite se coucher

Jeudi 12 juillet:
Réveil à 5h25 après un très courte nuit. ça y est c'est le départ, on récupère Elisa, puis Sophie sur Lyon... Une voiture plein de filles en route pour le Vercors...
Arrivée presque à l'heure, un peu après 9h, on retrouve les filles sur un parking...  On sort nos gros sacs à dos et nous voilà prêtes pour rejoindre l'Auberge des Allieres au milieu de l'Alpage, à un 15-20min de marche.
Nous découvrirons:
-un cadre magnifique
-les filles  avec qui nous allions partager ce super week-end
-ce que Maï nous avait concocter,
-que les voisines sont un troupeau de vaches et leurs clarines
-et que l'auberge est un au lieu de la gastronomie Lantieres...

Après une petite sieste salvatrice, on attaque les choses sérieuses...


Les voisines
Petit gratin de ravioles

















Au programme de la journée:
Course d'orientation: Premièrement, comment lire un carte et comment fonctionne une boussole, Deuxièmement, mettre en application sur le terrain le premièrement, soit trouver des balises au milieu de nul part avec l'aide du carte et d'une boussole... On avait tiré au sort les binômes... je me suis retrouvé avec Béa et ces supers chaussures fluo comme ça si on se perdait l'helico nous aurait retrouvé facilement, mais finalement on s'est pas perdu, on a trouve rapidement les balises comme ça j'ai pu manger des fraises des bois... et troisièmement application théorique sur la lecture du relief.
La balise
Béa avec les balises et ses chaussures




















Après on a fait un peu de technique, apprendre à monter avec des bâtons, comment descendre sans donner l'impression au traileur de devant qu'il est poursuivie par un troupeau d'éléphant et surtout comment descendre vite pour doubler ce fameux traileur... et au final pouvoir dire même pas mal;

Pour finir l'après midi, séance de stretching  au soleil, au milieu de l'alpage.


C'est l'heure de manger, je vous passe les détails sur le repas ça serait trop long à raconter. En résumé c'était très bon et très copieux

22h, ben non c'est pas leur d'aller se coucher, c'est l'heure d'aller courir. Nous voilà sur la terrasse de l'auberge en tenue avec la frontale allumé, sous l'oeil amusé des clients qui fument leurs cigarettes ( on a du passer pour des folles mais ça sera pas unique fois du week-end). C'était super agréable comme sortie, avec l'éclairage des frontales tous paraissaient magiques. On a gambadé sur des chemins herbeux, dans la forêt et on a même trouvé des fraises des bois.




Bon là c'est l'heure d'aller se coucher car demain une grosse journée nous attend.









Vendredi 13 juillet


La journée commence part un petit déjeuner pantagruélique, avec des gateaux, une multitude de confitures etc... Faut bien recharger les batterie car aujourd'hui au programme: Course à pied, VTT, Marche. En mode raideuse



Nous voilà partit pour une descente jusqu'au village pour rejoindre nos VTT. Environ 5km pour un D- de presque 500m... La descente est parfois technique à la sortie nous déplorons 2 chutes qui nous mènerons à un cours de straping  improvisé.



On récupère nos VTT, et nous voilà partie sur l'ancienne voie du tram, un jolie chemin blanc et droit stabilisé avec les gravats de l'ancien lycée de Maï... Le parcours n'est pas trop technique pour les initiées mais suffisamment pour les débutantes... Y a bien quelques grimpettes bien longues et bien raides... Et finalement le pire c'était les descentes non pas que j'avais peur mais c'est parce qu'il fallait freiner et comment dire, mes freins avaient un léger  problème. ils freinaient relativement bien mais dans un sifflement d'enfer. C'était à la limite du supportable. A tel point qu'après le repas le groupe s'est scindé en 2, et 3 filles sont rentrées par la route (les filles vous avez vu je suis sympa je vous ai trouvé une bonne excuse ;-))  Au final, un parcours de 18km et D+350m


De retour au village on ramène les vélos et on remonte à l'auberge mais cette fois personne cours...
Un peu plus de 4km pour un peu plus de 400D+

Et pour finir avant les étirements une petite séance de slackline.... Alors ça c'est vraiment super sympa et très addictif



Le soir encore un bon repas mais cette fois en compagnie d'une podologue du sport qui nous a donné plein de précieux conseils





Samedi 14 juillet


c'est samedi donc grasse mat'


Puis petit cours théorique sur l'entrainement.... Encore plein de conseils...



En fin de matinée, nous voilà partie pour le canyoning... Ma bête noir du stage. J'ai le vertige et en plus j'avais déjà fait du canyoning y a quelques années et j'en avais plutôt de mauvais souvenir. Donc c'est avec beaucoup d'inquietude que je quitte l'auberge... Plus ça va moins je parle si c'est pas un signe?
Maï nous a trouvé un beau moniteur, son frère Ben....La séance d’enfilage de combinaison fait tomber la pression... Mais ça ne dure pas...



Le cadre est superbe, mais des le début on est dans le bain avec soit un saut d'en haut pour descendre dans la gorge, une pré descente en rappel avant de sauter, soit descente en rappel de haut en bas. Pour moi je choix est vite fait.... Descente en rappel.... C'est déjà suffisamment angoissant pour moi...

On descend donc en rappel en 1ere... On regarde les autres sauter... J'en suis malade rien que de les voir...

Ensuite c'est plus cool, on enchaîne marche dans l'eau et petit toboggan, passage dans des trous ou j'aurai j'aimais imaginé pouvoir passer...






A chaque fois que le groupe s'arrête, j'ai peur de se qui va m'attendre... J'arrive pas à prendre du plaisir... Pourtant y a rien de vraiment impressionnant mais je flippe tellement de devoir sauter que je m'angoisse pour rien...  La tyrolienne se passe bien, ça j'ai pas trop peur...

Je dépense beaucoup d’énergie dans mon stress... Je commence à fatiguer et à broyer du noir... J'en ai marre je veux que ça finisse...



















Le groupe s’arrête, l'angoisse monte... C'est un saut, ça semble très haut... Je sais que j'aurai pu le faire tout le monde a sauté... Je suis la dernière... Je me dis que si je saute pas Ben sera obligé d'installer un rappel que pour moi... J'ai pas envie de faire ma "chieuse" mais là je peux pas j'ai vraiment plus d’énergie j'ai envie que d'une chose sortie de la gorge... Ben me demande si je veux sauter... Je pense que voir ma tête lui a suffit pour comprendre que je sauterai pas... Et finalement, il n'a pas eu besoin d'installer un rappel, un autre moniteur m'a descendu sur la corde qu'il avait installé... Et au bonheur, c'était le dernier obstacle... On sort de l'eau et on retrouve la terre ferme... Je crois vraiment que le canyoning c'est pas fait pour moi. Mon vertige a tout gâché.... Même si le parcours était beaucoup plus ludique et moins dur que celui que j'avais fait y a quelques années...

Après s’être changé et avoir pique niqué,  au bord de la route dans un virage en épingle... Un petit verre à Lans En Vercors et nous voilà de retour à l'auberge.... Pour une soirée raclette au feu de bois.... Une tuerie c'était trop trop bon... et la tarte aux myrtilles avec une boule de glace... c'est pas top comme repas la veille d'une sortie longue?...

Dimanche 15 juillet

Le jour de la sortie trail, tant attendue ou tant redouté.... Départ prévu à 8h, vous me croyez ou pas mais on est partie à 8h et oui 10 filles prêtes en temps et en heure... Objectif du matin ascension du Pic St Michel (1966m)... Il fait frais, le temps est couvert mais il ne pleut pas...















ça monte bien mais sans grosse difficulté, les paysages sont superbe. On arrive au sommet et une fois de plus les beaux panoramas prévus par Maïlys sont dans le brouillard... Y a un vent de dingue on est gelé... je sors mon coupe vent et y trouve une paire de gant que finalement je vais pas regretté d'avoir amené. Au sommet, on sort même les couvertures de survie pour se garder au chaud en attendant le reste du groupe... Ben oui la couverture de survie ne sert pas que lorsqu'on est a moitié mort... Par contre après on se retrouve avec un truc bien encombrant en boule dans le sac.
















On attaque la descente sur le col de l'arc, le soleil fait son apparition c'est magnifique. Le chemin descend bien... Et la patatras, je glisse j'ai les bâtons dans chaque main et par réflexe je fait exactement ce qu'il faut pas faire... je les plante dans le sol pour me retenir... et une douleur assez vive dans le bras gauche... je me relève et commence à repartir les fesses n'ont rien mais le bras gauche me fait mal... je me rend vite compte que les bâtons vont finir dans le sac...




Une pause, on tente de réparer la blessée, qui peut quasi plus bouger son bras... Melanie qui a trop mal à sa cheville tordu quelques jours plus tôt décide de rentrer directement au gîte...  c'est l’hécatombe... Un bras ça empêche pas de courir...



 Le quota de blessé est atteint on reprend la route.... Le sentier suit le flanc de la montagne je suis devant et donne le rythme. On croise quelques randonneurs surpris de voir un troupeau de filles qui court...  On nous a même demandé de quoi on était championne... Une pause casse croûte et c'est repartie... c'est que maintenant ça remonte, j'essaie de suivre les fusées de devant mais c'est un peu dur j'avoue que j'aurai bien aimé avoir mes bâtons....




On retrouve les pistes de ski de fond au dessus du gîte.... Nous voilà sur la fin de la sortie et la fin du week-end. Au final, une chouette sortie d'un peu plus de 23Km pour un D+1320m... c'est vraiment bien sympa de courir en montagne, dans une bonne ambiance, avec des copines et pleins de bons conseils....
Après une douche rapide au jet d'eau, un gros goûter au gîte et c'est l'heure de reprendre la route...

Voilà un super week-end qui se termine, pleins de bons souvenirs, des franches rigolades, des bons moments avec des copines, sans oublier tous les bons conseils de Maïlys, la super organisation de Caro...

Un bon moyen de repartir bien rebooster pour attaquer la préparation de son prochain défis...

Et arrivé à la maison on pense à une seule chose: quand est ce qu'on repart....