Le sport va chercher la peur pour la dominer, la fatigue pour en triompher, la difficulté pour la vaincre.

dimanche 4 décembre 2011

Saintélyon en relais de 4



La Saintélyon au début je pensais la faire coté bénévoles, j’ai pas eu le temps d’exprimer mon idée en entier à Elisa qu’elle m’a dit « tu veux faire un relais ?! » et voilà comment on se retrouve sur une course mythique entre filles.

Le RDV est donné au palais des expositions de St Etienne à 22h15 pour Esther et à 23h pour Elisa et Géraldine… Moi j’arrive un peu plus tôt, l’histoire d’essayer de rencontrer Barbie et Brigitte01 de CAF ce que j’ai réussi à faire furtivement… Je retrouve Esther à l’heure prévu… On papote en attendant les filles qui avaient décidé de s’échauffer en faisant un match de basket avant… 22h30 pas de nouvelles… 22h45 toujours rien…  Finalement un appel d’Elisa nous annonçant qu’elles sont super en retard car le match n’en finis plus…  le stress monte…  le départ est prévu à 23h45 à 10min à pied du palais des expo…   Du coup j’attends pas les filles, je connais même pas Géraldine  a qui je vais passer le relais, je montre à Esther ou et la voiture, je finis de me préparer, on fait une check liste précise pour ne rien oublier… et me voilà partie pour la ligne de départ… et 2min après je fais demi-tour, appelle Esther au téléphone et cris :  « j’ai oublié ma frontale » ça démarre bien cette Saintélyon…




C’est moi qui ouvre la course en faisant le 1ere relais de 16km avec  un profil plutôt montant. D’habitude  je cours uniquement dans des chemins et sentiers alors J’appréhendais mon relais  à cause des 7 premiers kilomètres de bitume. J’ai pris le départ à 23h45 sous la pluie, et de nouveau avec mon beau frère que j’ai réussi à retrouver sur la ligne de départ on s’est pas vu longtemps comme d’hab il est parti comme une flèche, finalement la partie de bitume que j’appréhendais est passé assez vite, on passe dans la belle zone industrielle de Sainté, c’est beau remarque, faut mieux y passer de nuit que de jour .  Juste avant la fin de la partie « plate » après 37min de course une voiture me double suivit du futur podium des coureurs solo partie un quart d’heure après nous, fouilla (c’est du gaga stéphanois) comme y vont vite…

c’est partie maintenant ça monte, on traverse Sorbiers, regarde si je ne vois pas une ancienne collègue de boulot car je passe quasi devant chez elle mais non à minuit vingt elle doit dormir. On quitte la route principale et les frontales s’allument. J’allume ma frontale et en relevant la tête j’ai vu la cote avec tous les coureurs illuminés par les bandes réfléchissantes de leurs vêtements…
    Maintenant, on suit un serpent lumineux de frontale c’est assez magique. On alterne petite route et chemin bien boueux et ça j’aime bien….  je double des relayeurs en évitant de gêner les pétroleurs en solo, j’arrive même à me faire plaisir dans les un ou deux rares descentes… Le 13eme km ma montre sonne c’est l’heure de prévenir les filles que j’approche de la fin. Le chemin descend,  je décide d’attendre pour téléphoner et je me fait plaisir  dans la descente… je sors mon téléphone pour appeler, mais  le chemin remonte raide, c’est la dernière cote et je me retrouve avec un morceau de barre énergétique  dans la bouche, à me battre avec mon téléphone, à pas vouloir marcher dans la montée et d’essaye de dire à Esther que j’arrivais et ben je vous cache pas c’est très dure mais j’y suis arrivée….le dernier kilomètre est dur mon genou se réveille, une crampe menace mon mollet, mais je tiens le coup car je sais que Géraldine n’est pas loin et m’attend pour prendre le relais.  Je retrouve temps bien que mal, Géraldine et Esher. Ben oui c’est dur de retrouver quelqu’un qu’on ne connait pas…. alors j’essaie de lire mon numéro de dossard pour voir si y a pas une fille avec le même numéro que moi, mais non je trouve personne… vive le téléphone portable…  ça y est enfin je repéré la veste verte Esther … je passe le relais à Géraldine et ça y est  j’ai fini…. 

Je suis contente mais très vite j’ai très froid,  Je me rends compte je suis trempé…  Voilà j’ai mis 1h40 pour finir mon relais et mon beau-frère est arrivé environ une minute avant moi décidément on met le même temps mais on est pas fichu de courir ensemble…

La nuit s’est continuée en allant de relais en relais déposer et récupérer les filles. entre papotage, rigolade, goinfrage de croissants, pause pipi, attendre dans le froid et tentative de dormir dans la voiture enroulé dans un duvet , la nuit est passé très vite …  Au matin, on est allé attendre Esther à l’entrée du parc de Gerland, et on a parcouru les dernières centaines de mètres ensemble toute les 3 (ben oui on a perdu Geraldine en route) et surtout on a franchi la ligne d’arrivée toutes les 3 mains dans la mains… un grand moment d’émotion…
J’ai vraiment passé une supère nuit, j’avais beaucoup d’appréhension,  pas forcément pour mon relais mais plus niveau organisation.  Le fait de  pas dormir m’inquiétait beaucoup… mais en fait, pris dans le feu de l’action ça passe très vite… les points négatifs de cette aventure : j’ai pas pu rencontrer Geraldine on s’est juste croisé 2 fois, et aussi j’ai dû explosé mon forfait de téléphone, et j’allais oublier : le bitume qui y me semble a eu raison de mon genou…. Les points positifs : des souvenirs pleins la tête, l’image du serpent lumineux ne me quitte plus, l’arrivée à Gerland mains dans la main, et d’avoir partagé de super moment avec des filles supers…

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