Le sport va chercher la peur pour la dominer, la fatigue pour en triompher, la difficulté pour la vaincre.

lundi 9 avril 2012

Tour du barrage de Grangent: retour au source

Cette fois c'est une copine du club qui voulait se lancer un défi et m'a proposé de l'accompagnée. Un trail a environ 1h de chez nous mais juste à coté de chez mes parents et beau parent. Je connaissais bien le parcours pour y avoir fait beaucoup de VTT dans ma jeunesse, mais le plus de cette course c'est qu'ils ont profité de la vidange décennale du barrage pour nous faire découvrir des trésors engloutis. Nous voilà lancé le dimanche de pâques sur un trail annoncé de 22.500km et 870m D+.

C'est une 1er édition, en même temps comme c'est tout les 10 ans.... Du coup niveau orga avant course, c'est pas au top, il manque du fléchage pour trouver la salle du retrait des dossards, même pour connaitre l'heure de départ de la course (9h30) j'ai eu du mal sur le site internet... le retrait des dossards se fait à 2km de l'arche, heureusement j'avais un chauffeur car à 9h10 on faisait encore la queue pour le dossard et y avait beaucoup de monde derrière nous. le départ est finalement retardé d'un 1/4 d'heure.

Sur la ligne de départ, ma copine du club semble un peu inquiète par la distance et surtout pour les descentes, on se met d'accord, on se suit au début jusqu'au sommet de la 1ere bosse et pour la descente chacun vie ça vie. Comme je suis un bon diesel elle était sur de pas partir trop vite... le départ est prêt à être donné mais l'homme au micro nous dit on attend encore 2min car un dernier trail arrive, le pauvre homme est sur le pont (le départ est au bord de la Loire au pied d'un pont), il court pour rejoindre le départ, acclamé par tous les traileurs, au moins lui il est bien échauffé....

Enfin le départ est donné, on va pouvoir se réchauffer car le vent du nord nous glace sur place... c'est partir pour environ 4km à peu prêt plat pour atteindre le mur du barrage, c'est cool enfin une course ou je peux papoter avec quelqu'un... on court sur l'ancienne voie de chemin de fer, donc on passe sous un pont en pierre, par moment le chemin en encaissé entre 2 talus (idéal pour les embuscades qu'on préparait à nos parents lorsqu'on se promener sur cette voie quand on était petit) et on passe même dans un tunnel... enfin le mur du barrage est en vue.
 Pour la course on a le droit de traverser le mur de barrage qui normalement est fermé à cause des travaux... et c'est partie les choses sérieuses attaquent: la montée au château d'Essalois, un monotrace qui grimpe bien, je prend mon rythme et enfin peut commencer à doubler...
Château d'Essalois
Hammeau  des Camaldules
En haut, le château, je me retourne ma copine est toujours là juste derrière moi.... La ballade du dimanche visite du chateau d'Essalois, que de souvenir petit à courir partout dans le château... Bon cette fois pas le temps de visiter, on attaque la descente sur les Camaldules au bord de l'eau (enfin un peu moins au bord que d'habitude vue qu'il y a plus d'eau), descente technique avec les cailloux comme je les aime, on se dit à bientôt avec ma cop' et c'est partie pour le grand plaisir... On effleure tout juste le village que nous voilà de nouveau dans la 2eme bosse, la plus longue, ça monte bien toujours la monotrace au début on peut doubler donc ça va je maintiens un bon rythme, ensuite ça devient dur pour doubler surtout avec les marcheurs au milieu, ils nous laissent bien passer mais comme y a du monde c'est pas toujours facile, on suit une crête, le vue sur le barrage est magnifique.... je retrouve les chemins ou je faisais du VTT ados... le 1er ravito est en vue, je m’arrête 2secondes et c'est repartie.... On arrive sur le village de Chambles pour redescendre direct sur la Chazelet, très longue descente technique, j'adore même si la fille avec son entorse un peu plus haut m'a un peu refroidis.... De nouveau au bord de Loire mais cette fois on passe sur l'autre rive par un pont de l'ancien voie de chemin de fer qui est normalement engloutis sous les eaux. On arrive sur St Victor.
Du coup le parcours est de nouveau plat et là je me rend compte que le plat c'est pas pour moi, j'ai l'impression de pas avancer... je me fait doubler par une femme avec une chouette jupe mizuno... Impossible de la suivre, je la laisse filer... 2eme Ravito et début de la 3eme bosse, ben oui le plat ça va 5min...
dans la montée que vois je la femme à la jupe mizuno, yes, je la double... Arrivée en haut, on redescend direct là c'est l’apothéose, le chemin que je descendais à fond en VTT cette fois c'est en courant... je m’éclate, double plein de mecs, je me marre toute seule, arrive derrière les coureurs en disant à droite, à gauche... j'en entend même un qui dit "cette fille elle court pas elle vole"... arrivée en bas, on remonte une dernière fois mais cette fois je sais que ça sera pas long... je m'accroche ça commence à être dur mais je sais que le plus dur est fait.... on arrive à la route maintenant c'est la descente jusqu'au mur du barrage... je papote avec une mec, on regarde la vue magnifique sur le château d'Essalois et la presqu’île...
 je lui propose de faire une 2eme boucle  mais il semble pas trop chaud... Finalement je lui dis qu'il a raison et qu'il faut mieux rentrer car je vais louper le repas de pâques dans ma belle famille et surtout les chocolats... Donc au mur on reprend l'ancien voie de chemin de fer pour faire dans l'autre sens les 4 km de plat... Au tunnel, je perd de vue mon compagnon de route, donc trace de nouveau ma route seule... et là malheurs une fille me double j'y crois pas la femme à la jupette, j'essaie de l'accrocher mais peine perdu en 2sec je décroche et la regarde s’éloignait... le plat c'est long, le plat s'est chiant, j'essaie de m'accrocher au personne devant moi je suis en mode automatique je me dis c'est comme une séance de seuil et tu tiens l'allure jusqu'à l'arrivée, c'est long... une micro montée cool, un escalier a descendre le bonheur et de nouveau le plat... oh devant une fille, je gagne doucement du terrain je suis juste derrière elle, je me dis faut que tu la double au dernier moment car si elle relance t'es morte l'arrivée et à environ 500m... mais finalement je la double, je crois qu'elle est cramé car tente aucune relance.... le vent du nord en pleine face 200m, la ligne d'arrivée, le speacker me dit de rabattre mon dossard et ensuite je l'entend annoncé l'arrivée d'Aurélie si c'est pas la classe...

d’après ma montre:

Distance:23,40 km
Temps:2:39:22
Allure moy.:6:49 min/km
Gain d'altitude:694 m
Ma cop' est arrivée 10-15min après moi elle qui pensait mettre 3h30....
Superbe parcours, super bien balisé, encore que du bonheur... et peu après mon arrivée un mec m'accoste et me sourit, (je suis pas physionomiste et sur une course s'est encore pire) et il me dit "l'appel du chocolat ça te fait cavaler"....

la trace de la course: http://connect.garmin.com/activity/166259858

le lien vers les photos:
http://www.photogone.net/index.php?lang=fr&fn=image&FolioID=820&numpage=620&pre=g
http://www.photogone.net/AAA-2897,fr,igf821p96n8.html

Les photos sont pas de moi je les ai prises juste pour illustrer





dimanche 1 avril 2012

Lyon Urban Trail, la ville des bouchons




    A première vue, la ville c'est pas mon truc, courir en ville ça m'emballe pas forcement, et conduire en ville n'en parlons pas.... mais qu'est ce qu'on ferai pas pour rencontrer des copines... Voilà comment je me suis retrouvé inscrite sur Urban Trail de Lyon, j'ai choisi le petit parcours les 12km 500D+, on va pas prendre de risque en courant en ville...

Samedi soir, 18h je sors du boulot et quitte ma Haute Loire et file direct en direction de Lyon: la Grande Ville. RDV à 20h avec les copines de CAF pour un petite resto sympa.... ça papote bien, on a du mal a s'imagine que pour la plupart on s’était jamais rencontré en vrai... c'est pas tout ça mais bon faut peut être aller se coucher car on court demain...

le dimanche matin, je laisse Cec (qui ma gentiment hébergé) dans le sas de départ pour le 23km... Peu après, je retrouve les copines... attendre le départ à 3 c'est qu'en même plus sympa surtout au dessus de la bouche d’aération du métro pour se réchauffer...

Les grosses courses j'ai pas trop l'habitude donc le départ avec plein de monde ou l'arche de départ est très loin devant nous, ça fait bizarre...

Enfin on court, ça démarre quasi direct part de la grimpette sur la route, ça monte mais ça va... On arrive à l'amphitéatre gallo-romain, j'ai déjà perdu mes 2 copines.

1er escalier:ça commence à bouchonner... je contourne plus ou moins l'obstacle par un petit chemin... 2emeKm: ravito... puis gros bouchon pour prendre une petite ruelle comme j'ai mis du temps à comprendre ou y fallait passé j'avais contourné l'obstacle donc finalement j'arrive a passer assez rapidement en passant par la droite, certain coureur escalade les grillages pour passer c'est presque hallucinant...

Donc on redescend, on remonte et voilà un autre escalier et la un énorme bouchon au 3eme km je met entre 5 et 10 min pour franchir le 120m de l'escalier...
La je commence a me poser des questions de savoir ce que je viens faire ici, certains rales.... on arrive en haut et enfin on recourt... On monte par des escaliers, on descend par une route, on remonte par une route et redescend par un escalier... j'ai l'impression de passer toujours au même endroit, mais finalement je m'amuse bien, on se tape une grosse montée dans l'herbe pour montée à Fourvière, j'entend des gens qui disent "ho lala ça coupe le rythme" bon en même temps il me semble que c'est le principe de ce genre de course perso ça me dérange pas, c'est dur mais j'aime bien doubler les gens qu'en chient dans les montées j'ai l'impression d’être super forte... les escaliers en descente me font un peu peur je suis qu'en même plus à l'aise dans les chemins...
 j'ai l'impression que les marches rétrécissent, puis se dédoublent. Ma hantises: louper une marche et m'exploser la tête sur le ciment... mais mon rythme reste correct et je récupère bien... on rejoint les bord de la Saone ?on longe un quai et on voit le pont direction la croix rousse... et la je me dit "imagine le pont rentre en raissonnance quand les coureurs passent"... me voilà sur le pont, et la je tangue, j'ai une impression de vertige....

 En faite le pont bouge a notre passage, ça fait vraiment en drôle d'effet... Croix-Rousse: c'est partie ça remonte et ça redescend, escalier qui monte escalier qui descend passage dans les traboules c'est vachement bien..



 les montées commencent a se faire sentir dans les mollets...

les panneaux de signalisation annoncent des noms qui me font penser que l'arrivée se rapproche... On annonce 500m...
 L’opéra est en vue, on rendre à l’intérieur et j'aperçoit la sortie de l'autre coté et je vois l'arche (ben oui j'avais pas compris que l’opéra c'était l’hôtel de ville et que de l'autre coté c'était l'arrivée)...
je vois plusieurs filles devant moi, donc j’accélère en double quelques unes et franchie la ligne en 1h34min54sec 95/322 SEF 1119/2015 au général


Finalement je me suis bien amusé, j'ai retrouvé de bonnes sensations, j'ai même pas eu besoin d'utiliser les fausses excuses que j'avais préparé si les sensations étaient mauvaises et que ça se passait pas comme je voulais... 

Les photos sont pas de moi.... Je suis passé un peu avant donc les bouchons que j'ai du "subir" était beaucoup moins impressionnant que sur les photos....