Le sport va chercher la peur pour la dominer, la fatigue pour en triompher, la difficulté pour la vaincre.

vendredi 16 novembre 2012

Footing avec la Team Lafuma

Il y a quelques semaines, j'ai reçu un mail me proposant de faire un test de chaussures LAFUMA et de venir courir avec Lionel TRIVEL, à Rochetaillée, dans la cadre la la préparation de la Saintélyon et de la reconnaissance de The ROCHE TRAIL qui aura lieu le 25 novembre.

Mais depuis dimanche dernier j'ai super mal au pied gauche. ça dur plusieurs jours, ça semble s’améliorer le mercredi.  J'avais des heures à récupérer, donc j'ai pu prendre ma journée, sans forcement arranger mes collègues et maintenant je ne suis même pas sur de pouvoir aller courir. Mais mercredi, je reçois un nouveau mail annonçant qu'il y aura  Antoine Guillon qui se joindra au groupe. J'ai adoré son compte rendu de la diagonale des fous, j'aurai bien aimé le rencontrer aussi.

Mercredi soir, je ne boite plus.... Jeudi ça semble mieux,  le protocole glaçage, strap et flector tissugel semble fonctionner... Je profite de ma journée pour faire des courses à St Etienne.  18H, il fait nuit ma motivation semble en prendre un coup. Mais je me dis "si tu n'y vas pas c'est sur tu vas le regretter".
J'arrive sur place, il y a pas mal de trailleurs. Je me retrouve à connaitre personne et me sent un peu isolé. Je suis pas très physionomiste mais il me semble apercevoir Lionel Trivel, puis Antoine Guillon.

J'aurai bien aimé tester des chaussures, mais en regardant les boites, il semble y avoir beaucoup de Speedtrail et je les ai déjà aux pieds. Je voulais tester la Moonrace, mais y semble pas y avoir ma taille. Donc je renonce.

Je discute avec une fille qui s’avère en faite être la femme de Lionel Trivel. Elle cours moins que son mari, mais essaie de si mettre et compte faire le 23km de The Rochetrail.

On part donc ensemble sur la sortie de 11km prévu  On papote un peu, Lionel Trivel est pas loin, le chemin monte. Puis Lionel  Trivel décide de rejoindre le devant du groupe  et hop on le voit disparaître rapidement dans une foulée légère et aérienne alors que moi j'aurai pu difficilement monter plus vite... il revient vers sa femme, Antoine Guillon est à coté, ça discute et plaisante. le groupe s’étire. La tête du groupe part pour un circuit plus long. Je me retrouve à coté d'Antoine Guillon, on discuterai un moment, du Grand Raid de La Reunion, de l'alimentation en course de l'hydratation, de la gestion de course.
       Le groupe s’étire de nouveau  on suit un chemin en balcon avec une superbe vue sur St Etienne. On arrive à une hameau, l'organisateur décide de diviser de nouveau le groupe... Je passe et il dit à son collègue "maintenant tu arrêtes tous ce qui arrivent et tu gères avec eu. Je me retrouve dernière du groupe l'organisateur me dit que je ferme la marche. Oui très bien mais moi je veux pas être dernière car le tueur il s'attaque toujours au dernier. Je retrouve quelques coureurs, le chemin monte et l'organisateur nous dit faut rattraper la tête du groupe on va accélérer un peu. Heureusement qu'il avait dit, on y va tranquille et que c’était pas une course, moi j'ai faim j'ai pas goûter  mais je crois que j'aurai du, ça commence à être dur et mon pied me fait un peu mal.
     Le groupe est rassemblé, et maintenant ça descend le rythme reste soutenue mais ça va je me suis calé derrière Antoine Guillon qui discute Raid de la Réunion avec un autre Raideur si j'ai bien compris. J’écoute les conseils et les anecdotes... Le parcours se finit par une jolie monotrace bien sympa sauf que ma frontale décide de plus tenir sur ma tête. En tout cas maintenant, j'ai envie de revenir pour savoir a quoi ça ressemble de jour.

A l'arrivée Antoine Guillon me dit qu'on a du faire pas loin de 500mD+, bien vu car en téléchargeant ma montre qui est plutôt pessimiste cette dernier m'annonce 420D+ pour 10.5km en 1h19 avec le pause de regroupement.

Apres ça un petit apéro pour reprendre des forces suivie d'un débat ouvert avec nos 2 ultra trailleurs. On aura appris plein de chose. Lionel Trivel, s’entraîne beaucoup sur tapis de course et hometrainer. Comme j'habite pas loin de chez lui j'ai même réussi à savoir ou il travaillait les cotes (faudrait que j'aille voir cette cote D+500 sur 2.5km). Pour Antoine Guillon, s'est VTT et Trail, aucun écart alimentaire (ça se voit on fait quasi le même poids) pas alcool, pas de charcuterie, pas de fromage, un pain au chocolat à l'arrivée du Grand Raid, et il a le droit à un gâteau au chocolat quand il fait un podium.

Finalement je regrette vraiment pas d'y être allé, j'ai passé une bonne soirée. Et puis y a pas de secret, leurs conseils se recroisent  avec les conseils de Maïlys lors de ces stages. Finalement y avait beaucoup de chose que je savais déjà... Et les anecdotes c'est toujours bien sympa...





lundi 12 novembre 2012

Bain de Boue dans l'Ain

Fin août,  lors d'un tour de vélo avec mon voisin, ce dernier me propose de participer au Triathl'ain, le 11 novembre, un raid multisport. Je lui dis ok pourquoi pas, très franchement je pensais que cette proposition aller tomber dans les oubliettes. Et en faite, non, quelques semaines plus tard il m'annonce qu'il allait nous inscrire. C'est à ce moment là, que je viens de me rendre compte que j'allais faire du canoë un 11 novembre!!! mais c'es trop tard on est inscrit.  En fait pour Fred c'est un gros défi car il y a à peine quelques mois, il subissait une grosse opération chirurgicale.  Il a pu reprendre rapidement le VTT mais pour la course à pied il est repartie de zéro il y a environ 6-8 semaines.

Au programme de la journée 20-25km de VTT, 5km de canoë sur la rivière l'Ain et 8km de trail. Mais suite aux grosses pluies de ces dernières jours, la rivière est en crue, les ruisseaux à traverser à gué son transformés en torrent. Donc au dernier moment tout le parcours est modifié  et fini la canoë sur la rivière ça sera sur un lac.

Le temps est couvert, mais la pluie a cessé, et la température est au environ de 10°. En attendant le départ je suis frigorifié.

Enfin 10h30, nous voilà parti dans la 3eme et dernière vague. Partir en VTT ça fait un peu peur, on est serré, y a du monde. J'ai pas le temps de dire à Fred "on part pas trop vite" que déjà je le vois plus... On est rapidement dans des chemins, et qui dit chemin dit terre, et qui dit terre dit boue. Les vélos chassent dans tout les sens. Les 5 premiers kilomètres sont plats, mais c'est dure de trouver sa place. J'essaie de suivre Fred mais il est toujours devant, le problème c'est que si je cherche à le rattraper j'ai peur de me cramer pour la suite. Donc je choisis d'aller à mon rythme, il finira bien par attendre. On attaque ensuite  les 10km vallonnés, dont les 5 premiers avec un profil plutôt montant. Les cotes sont assez régulières mais avec la boue ça devient beaucoup plus dur. Je suis bien en forme les jambes sont là je monte plutôt bien mais le problème c'est que c'est loin d’être le cas de tout le monde et beaucoup de monde pousse leur vélo. Avec la boue c'est très compliqué de doubler donc je fais comme tout le monde et pousse le vélo  les pieds glissent dans tout les sens et qu'est ce que c'est lourd un VTT mais je garde le rythme. Les chemins deviennent plus plat et plus descendant  je me fais bien plaisir mais aussi quelques belles frayeurs car toujours de la boue. Les vélos sont parfois incontrôlable, donc les écarts des vélos sont imprévisible. Quand je double j'ai toujours peur que le Vttiste glisse et me tombe dessus. Fred essaie de m'attendre, il a l'air bien et se fait plaisir, je l'entend parfois crier "Aurélie t'es là?" et je lui répond "Ouais". On passe une 1ere barrière, il m'attend et on repars ensemble. Je l'aperçois au loin. Une 2eme barrière  je suis concentrais et passe pas du même coté que les autres et je repars direct. Je suis toujours Fred juste devant... Oups en fait c'est pas lui... On attaque une mega descente plutôt raide pleine de boue impossible de rester sur le velo ça part dans tout les sens. Comme beaucoup je descend du vélo et je pousse en descente c'est un peu la loose. Je vois toujours pas de Fred devant, je l'appelle pas de réponse. Je me dis qu'il s'est peut être arrêté pour m'attendre et qu'on s'est pas vu... Je décide de continuer cette descente de la mort, il y a tellement de boue que la roue arrière ne tourne même plus. J'arrive enfin à remonter sur le vélo,  les vitesses ne passent plus, je peux que changer de plateaux et encore faut pas trop être pressé. Enfin de la route, on arrive à un carrefour et là, pas de Fred qui m'attend. Je commence vraiment à me poser des questions, je sais pas si je continue ou si j'attend. J'attend un peu et finalement en discutant avec des supportrices qui me disent qu'un homme n'aurait pas forcement la logique de m'attendre là, je décide de repartir, je leur donne mon numéro de dossard et mon prénom. Je enfourche mon vélo et j'entends les femmes crier " Fred t'es ou? dépêches toi! Aurélie est devant..." ... Je roule regarde chaque mecs arrêté pour être sur de pas le louper... Au loin un gros talus à passer et qui vois je en haut du talus? qui aide les vttetiste à passer les vélos?  le Fred... je crois que j'aurai pu le tuer mais je me suis retenue, j'avais besoin de lui pour le canoë. Le parcours VTT prend fin après encore quelques passages dans la boue, soit: 21km, en 1h53 et D+263m

La transition VTT course à pied se fait relativement vite, j'attrape 2 gels pendant que Fred change de chaussures et nous voilà repartie en courant. Les premiers centaines de mètres sont un peu dur mais rapidement je suis bien le gel doit en plus faire effet. Je sais que pour Fred ça va être plus dur. J'essaie de rester à proximité juste devant lui. J'ai un énorme cailloux dans ma chaussures ça me fait un mal de chien. J’espère que ce dernier va arriver à se caler dans un coin.  Le parcours est plat de chez plat j'ai pas l'habitude, y a pas trop de boue, il faut juste éviter des flaques. Trop classe, un passage à gué, c'est bien sympa en plus ça va laver mes chaussures trop bien. Effectivement mes chaussures sont propre et léger y a moins de boue à l’intérieur mais y a toujours l’énorme cailloux. Non je peux pas continuer comme ça. Je décide de m'arrêter. Et ben sans ce cailloux petit gravillon, j'ai l'impression d’être dans des pantoufles. Je retrouve Fred, je sens qu'il galère. Et là il me vient une idée, on récupéré un morceau de rubalise qui traînait au sol. Chacun une extrémité dans la main et je pars devant. Voilà comment improviser une "tire-minette" ou plutôt dans notre cas une "tire-mec"... je sais qu'il est dans le dur et moi je suis super bien, on a un bon rythme, j'essaie de l'encourager le mieux que je peux, à priori ça marche et il court au mental quand je lui demande si il veut qu'on ralentisse il me dit " non, t'as dit on lâche rien". Donc on continue, on se fait très peu doubler, on rattrape même des équipes... j'ai peur qu'il décroche  mais non il tient le coup... Enfin le lac après 8km en 51min.

Un gilet de sauvetage et un canoë et c'est reparti. Le canoë s'est pas mon truc avec mes bras en allumette ça me fait un peu peur. Mais Fred, lui a un passé de kayakiste. Donc là, on inverse les rôles. En plus sur un lac, si on pagaie pas, ben, on avance pas alors pas le choix. Finalement mes bras ont du prendre un peu de muscles avec tout la natation car j'ai pas eu trop mal. Par contre c'est mon épaule gauche qui me faisait mal, j'essaie de prendre sur moi, mais faillait parfois que je relâche mes bras. Très franchement j'avais l'impression que le canoë avançait plus vite quand je ne pagayais pas. Finalement à peine plus de 3km, on a doublais qu'une équipe mais on a pas perdu trop de temps grasse au super trajectoire de Fred.

Allez hop un gel chacun et c'est repartie, le démarrage est dur, je suis gelée, j'avais mis un cuissard court, mes cuisses sont gelées, je sens une douleur latente dans la cuisse gauche, ça m’inquiète un peu. Mais finalement, Je sais pas si c'est le gel, ou que le muscle s'est réchauffé mais, même plus mal et une pêche d'enfer. j'aurai pu partir comme une balle mais j'avais mon coéquipier alors j'ai sortie la rubalise qu'on avait failli oublier dans le canoë. Et le mini convoi est repartie... Je crois que pour lui, le gel n'a pas eu le même effet. On double quelques équipes  Une équipe mixte nous double, vu leur tenue c'est des traileurs. J'essaie de les suivre mais notre convoie a du mal .  Je reconnais l'arrivée. Allez Fred, 500m  avant de remonter sur le vélo. On arrive même à doubler, je ne sais pas comment, le couple de traileur.  Je crois que j’exagère qu'à peine en disant que pour Fred, son calvaire est fini. Soit un peu moins de 3km pour cette portion.

On enfourche les VTT et on repart comme des balles. moins d'un km pour atteindre l'arche. on double même un dernière équipe juste avant la ligne d'arrivée. On a fini en 3h39 et vu les conditions du VTT, je suis assez satisfaite de notre chrono, 17eme /32 équipes vétérans mixtes (ben oui vétéran ça met un coup au moral mais à priori en équipe c'est le plus vieux qui l'emporte) et 275eme/420.

Après ça j'ai tenté une bonne douche bien mérité vue notre état, on avait de la boue de partout. Douche collective dans un vieux gymnase avec une chaîne à tirer pour avoir un filet d'eau froid et si on lâchait la chaîne, l'eau s’arrêtait. C'était vraiment plus que sommaire, mais ça a permis d'enlever la 1ere couche de boue.


Et tout cas, un grand bravo à Fred. Pour le VTT et le canoë, je savais qu'il maîtrisait  mais pour le trail, il a fait un super exploit, il a rien lâché.
Et pour ma part ça était une belle revanche après le Capitotrail. Je me suis vraiment fait plaisir. Allez je lui pardonne de ne pas m'avoir trop attendu en VTT.